Jean T.

https://lecturesdereves.wordpress.com/

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Conseillé par (Libraire)
1 novembre 2012

Quatre adolescents se dévouent par tradition aux grabataires d'un hospice. Ils sont centrés sur eux-mêmes, subissent leurs familles. Catholiques presqu'intégristes, ils vont à l'église comme tout le monde. Une jeune femme, Andre, fille d'un bonne famille aisée, les fascine, exacerbe leur désir et leur culpabilité. Andre est une belle fille qui semble se donner à tous et que personne ne possède. Les garçons en feront l'amère et tragique expérience.
C'est un roman de la perte de l'innocence, avec des personnages complexes, tourmentés par leur désir de sexe et la retenue que leur impose leur religion. Le texte est d'une belle et élégante écriture. Les descriptions sont précises et donnent à voir la réalité de ce que vivent ces jeunes. Baricco regarde ses personnages avec une certaine hauteur et un soupçon de mépris, et c'est très beau.

Roman

L'Harmattan

24,00
Conseillé par (Libraire)
18 octobre 2012

Ce n'est pas ce qu'on pense...

Un roman qui décrit une situation assez classique de plan social, de licenciement abusif, de malversations diverses. On sent que l'auteur connaît les grandes entreprises. Son héros est un looser, un petit cadre qui mène une carrière plan-plan. Son épreuve va le révéler à lui-même, le transformer.
Mais que l'on ne s'y trompe pas, "ces gens-là sont dangereux" et lui ne s'en rend pas encore compte...
Un thriller de très bonne tenue.

Conseillé par (Libraire)
10 octobre 2012

Ce que sont les ouvriers...

Que voilà un roman social, un vrai !
Une usine ferme ses portes,pas parce qu'elle est en faillite, parce qu'elle va être délocalisée. Les femmes et les hommes qui y travaillent luttent pour la garder et éviter le licenciement et ce qui s'en suit : le chômage, la misère, la tristesse. La honte, aussi, car les ouvriers aiment et sont fiers de leur usine, de leurs outils, de leurs machines, de leur production. Fiers de leur solidarité face à des dirigeants cupides, sans morale, des humains bêtes et sans coeur qui n'ont d'autre idéal de vie que le profit.
Parfois, les ouvriers sont si désespérés qu'ils ne voient d'issue que ans une solution extrême, une révolte pour l'honneur, une occupation d'usine, et même s'attaquer aux machines. Une vraie révolte qui mène au pire...
"Si la révolte a besoin de mots, elle a aussi besoin d'histoires". En voici une...

Éditions de L'Olivier

19,50
Conseillé par (Libraire)
22 septembre 2012

Des vies dissemblables

C'est un roman familial qui racontent l'histoire de Carl et Marcus, deux frères qui, ayant eu la même éducation mènent des vies et des métiers très différents, et qui cherchent autre chose.
Avec une écriture minutieuse, Thierry Hesse fait aussi l'histoire sociale et culturelles des derniers cinquante ans.
C'est enfin, le constat du poids du travail sur les destinées humaines, des drames auxquels il peut conduire.
Une lecture agréable.

Conseillé par (Libraire)
6 septembre 2012

personne ne connaît Hollande...

Quand Laurent Binet commence à suivre la campagne de François Hollande, il n'est pas trop convaincu qu'il deviendra président. D'autant qu'il a un faible pour Mélenchon. Peu à peu, cependant, il s'attache à l'homme et montre son évolution. Il raconte la campagne avec finesse, ne se privant pas de commentaires féroces sur ceux qui entourent le candidat, se demandant si le discours sera bon, si la telle rencontre se passera au mieux. Même si on connaît la fin, il y a du suspense.

Expérience intéressante : Ecouter le discours du Bourget (les vidéos sont sur Internet) tout en lisant la relation qu'en fait l'auteur.
Au terme de cette lecture instructive et intéressante, on saura ce qu'on savait déjà : que pour devenir Président de la République, il faut vouloir le pouvoir, avoir une solide santé et un moral d'acier. Mais connaîtra-t-on mieux François Hollande ? Pas vraiment ! Car, comme le dit sa compagne : "personne ne peut dire qu'il connaît François Hollande, pas même moi".
C'est sans doute mieux ainsi...