Quand Laurent Binet commence à suivre la campagne de François Hollande, il n'est pas trop convaincu qu'il deviendra président. D'autant qu'il a un faible pour Mélenchon. Peu à peu, cependant, il s'attache à l'homme et montre son évolution. Il raconte la campagne avec finesse, ne se privant pas de commentaires féroces sur ceux qui entourent le candidat, se demandant si le discours sera bon, si la telle rencontre se passera au mieux. Même si on connaît la fin, il y a du suspense.

Expérience intéressante : Ecouter le discours du Bourget (les vidéos sont sur Internet) tout en lisant la relation qu'en fait l'auteur.
Au terme de cette lecture instructive et intéressante, on saura ce qu'on savait déjà : que pour devenir Président de la République, il faut vouloir le pouvoir, avoir une solide santé et un moral d'acier. Mais connaîtra-t-on mieux François Hollande ? Pas vraiment ! Car, comme le dit sa compagne : "personne ne peut dire qu'il connaît François Hollande, pas même moi".
C'est sans doute mieux ainsi...

Tôt matin, sur une Triumph noire qu'il a nommé L'Elégante, Anton roule à tombeau ouvert sur les routes des Vosges. Souvent il va jusqu'à la maison de la fille dont il est toujours amoureux -mais un peu moins que de sa moto- réveillant les villages qu'il traverse. Ce qui ne plaît pas...

Dans ce roman de mythologie, Sylvain Coher décrit bien la fusion de l'homme et de sa belle moto, la griserie de la vitesse. Son amoureuse, qui tient la place de Marilou dans la chanson d'Edith Piaf, aura un destin cruel.

Ce texte m'a envoûté par sa description sensuelle des sensations que ressent le motard, de son amour pour sa machine. Belle écriture soignée.

Stein possède une recette pour permettre à ceux qui le désirent de changer totalement le cours de leur vie. Il suffit de le vouloir, de réaliser que celle qu'on mène ne vaut pas grand-chose. C'est ce qu'il va faire vivre à Stephan Poinsot.
Ayant dit ceci, je ne vous ai rien du du comment, du pourquoi et de la vie qui s'annonce...

Les deux-trois premières pages passées, avec son écriture précise, à mi-chemin entre le polar et le scénario d'une série télévisée, ce roman tient le lecteur en haleine comme s'il était un thriller.

Cette fable sarcastique et satirique traite avec humour de la vie politique dans ce qu'elle a de violent et de pervers.
C'est un livre à clés dont les pseudonymes cachent à peine les identités des personnes. C'est l'histoire d'un homme politique qui, à la suite d'une amitié trahie, refuse de céder au Monarque qui veut imposer son fils, le Dauphin, à la présidence de l'Etablissement public de la Défense. Au contraire, l'Arménien a décidé de "faire le ménage dans les écuries de la Pincipauté".

Directrice de cabinet du Président du Conseil générale des Hauts-de-Seine, l'auteure est évidemment bien informée de la vie politique, de sa violence, de ses dessous peu ragoûtants. Elle livre un texte bien écrit, qui se lit avec plaisir, comme un polar.
Heureusement, l'humour avec lequel elle décrit les situations empêche le lecteur d'être déprimé par ce qui ressemble à du cirque.

"Lisez ce livre" pourrait être tout ce qu'il y a à dire à propos de ce roman !
L'aventure du jeune marocain se déroule sur un fond d'actualités récentes (les révoltes arabes, les Indignés, et même l'élection présidentielle en France). C'est un point de vue oriental sur la dissolution du monde arabe et de l'Europe. Lui vit, tente sa chance, subit des coups du sort, mais, au final, s'oppose à la destruction.
Même si la compagnie des livres offre des apaisements temporaires et un peu d'espoir, c'est un roman d'un noir intense.
Un beau roman, vraiment !